Que vous soyez micro/ auto-entrepreneur, freelance ou artisan il n’est jamais facile de démarrer une activité , de gérer l’administratif et de s’y retrouver… dans un univers pavé d’acronymes et de terminologies pointues. Ce glossaire vous est dédié !
Si un terme venait à manquer, une question à subsister, n’hésitez pas à nous contacter via le formulaire dédié.
A
Acompte
Sur les projets importants, représentant une charge de travail conséquente et échelonnée dans le temps, il est fortement conseillé de demander un acompte. Cette somme permettra d’une part d’alimenter la trésorerie pour le démarrage du projet, et d’autre part de vérifier le sérieux de l’entreprise.
Affacturage
Solution pas forcément connue de tous, et pourtant très efficace pour assurer le bon développement d’une activité, l’affacturage permet aux entrepreneurs de transformer leurs créances clients en trésorerie immédiate. Dans la pratique, au lieu de recevoir le paiement de son client à l’échéance, l’entreprise est payée par la société d’affacturage de façon anticipée et moyennant une commission.
Grâce à l’affacturage, le freelance (auto-entrepreneur ou travailleur indépendant) bénéficie d’un paiement immédiat une fois sa mission achevée et validée par le client. Il n’a donc plus à craindre d’un manque de trésorerie pouvant mettre à mal ses activités. En plus du financement immédiat de chaque facture, la société d’affacturage prend également en charge le recouvrement des créances. Attention, le risque d’impayé reste néanmoins à votre charge : en effet en cas de non-paiement de la facture par le client final, la société d’affacturage exigera les sommes qu’elle vous a avancées.
Aide à la création ou à la reprise d’entreprise
Aides financières
L’auto-entrepreneur a droit à différentes aides financières afin de faciliter la création ou la reprise d’entreprise. Il s’agit notamment :
- de l’ACRE, qui permet une exonération totale ou partielle des charges pendant les trois premières années de la création ou de la reprise d’entreprise ;
- du NACRE, qui donne accès à un accompagnement au montage du projet pendant au moins trois ans ;
- de l’ARE, qui offre un revenu de remplacement ;
- de l’ARCE, qui permet une exonération totale ou partielle des charges pendant la première année (Sous conditions) de la création ou de la reprise d’entreprise ;
Auto-entrepreneur ou micro-entrepreneur
L’auto-entreprise a été rebaptisée micro-entreprise à partir de 2016. Il s’agit d’une simplification de l’entreprise individuelle, qui se distingue par des démarches administratives allégées et des régimes fiscaux avantageux.
En effet, ce régime permet :
- d’effectuer la majorité des démarches administratives en ligne ;
- de se décharger de la TVA sur ses prestations (jusqu’à un certain seuil) ;
- de réduire significativement les charges : les charges salariales sont comparables à celle d’un salarié, mais il y a absence de charges patronales
- et ne nécessite pas de dépôt de capital
Assurance pour une auto-entreprise
L’assurance responsabilité civile professionnelle (RC pro) ou l’assurance décennale sont obligatoires pour certaines professions. Si ce n’est pas le cas, il est quand même fortement conseillé de souscrire une assurance RC Pro pour quelques euros afin de mieux se protéger des risques liés à son activité, même dans le tertiaire.
B
BFR ou besoin en fond de roulement
Le besoin en fonds de roulement, aussi appelé BFR par votre expert-comptable, représente le montant dont vous devez disposer pour couvrir le décalage de trésorerie entre vos recettes et vos dépenses liées à votre activité courante. Il correspond donc à votre besoin de financement à court terme.
La vie d’une entreprise est faite de décalages : entre l’envoi de vos factures et leur paiement par vos clients, entre l’envoi des factures de vos fournisseurs et leur paiement par vos soins, entre le paiement de votre stock et sa vente.
Le fonds de roulement permet de lisser ces décalages, et constitue un signe important de la santé financière de l’entreprise. Il doit être régulièrement calculé afin d’analyser son évolution et redresser la situation si nécessaire.
C
Calcul du TJM
La formule la plus simple pour évaluer son Taux Journalier Moyen est la suivante :
- Partez du salaire mensuel brut souhaité
- Ajoutez 50 % de charges et 10 % de frais de fonctionnement
- Multipliez ce montant par 12 pour obtenir une rémunération annuelle
- Divisez-le par le nombre de jours facturables (environ 215 jours par an pour un plein temps déduction faite des congés et jours autres)
- Et vous obtiendrez ainsi votre TJM hors-taxes
CGV ou Conditions Générales de Vente
Le fait d’avoir des CGV détaillées au dos des factures permet de limiter les risques sur le plan juridique. Les dates de livraison et de paiement doivent figurer sur les factures, ou mieux encore, sur les CGV (Conditions Générales de Vente). D’après le Code de commerce, le délai de règlement est fixé à 30 jours maximum après l’obtention de la prestation ou du bien. Toutefois, il est possible que cette échéance soit repoussée par le client, sans pour autant dépasser les 45 jours fin de mois ou 60 jours nets afin de respecter la loi LME.
En cas d’impayées, la cour de justice se référera aux CGV et ordonnera le respect des termes et engagements définis. Le client devra alors payer la somme due, majorée des frais de recouvrement de 40€ par facture impayée et des intérêts de retard.
Charges sociales
Selon la situation, un indépendant doit s’acquitter de charges sociales de l’ordre de 23 à 50 % de son chiffre d’affaires (CA). Ce taux dépend essentiellement des dépenses propres à l’entreprise et de la nature de l’activité de l’entreprise dans le cas des micro entrepreneurs.
Les frais de fonctionnement représentent quant à eux des charges fixes non négligeables pour un freelance. En effet, les dépenses liées aux équipements informatiques, logiciels, aux fournitures de bureau, à la connexion internet, voyages, peuvent rapidement atteindre des budgets conséquents.
Chômage (droit au)
Le droit au chômage pour les indépendants est une des plus grandes nouveautés de 2019. Toutefois, cette mesure appliquée aux micro-entrepreneurs est soumise à des conditions assez restrictives.
Pour avoir accès à ces allocations, la micro-entreprise doit notamment être en redressement judiciaire ou avoir fait l’objet de liquidation judiciaire après 2 années d’existence minimum. Par ailleurs, ses revenus antérieurs devront être au moins de 10 000 euros par an. Étant donné que les redressements ou les liquidations judiciaires s’avèrent rares chez les auto-entrepreneurs, les bénéficiaires de cette allocation risquent d’être tout aussi rares. Néanmoins, ils pourront toucher une aide mensuelle de 800 euros sur 6 mois en cas de cessation d’activité.
Compte bancaire
Depuis 2015, un auto-entrepreneur doit obligatoirement créer un compte bancaire dédié à son activité. Ce compte bancaire est utile pour suivre les transactions y afférentes, afin de bien séparer les transactions personnelles et professionnelles. L’auto-entrepreneur dispose ainsi d’une durée d’un an à compter de la date de la création de son activité pour ouvrir ce compte, avec le choix d’opter entre un compte professionnel ou un compte courant.
Pour les entreprises à capital social (EURL, SA, SARL et autres SAS), l’ouverture d’un compte professionnel au nom de votre société est obligatoire pour le dépôt du capital social. Mais rien ne vous empêche, une fois que vous avez récupéré auprès de la banque le certificat de dépôt de fonds nécessaire à l’immatriculation de votre société, de fermer ce compte. Ce qui est toutefois fortement déconseillé !
Contrat commercial
Une fois les discussions et négociations terminées, il est nécessaire d’officialiser la collaboration avec son client par un contrat dûment signé. En fonction de la prestation, ce document peut se présenter sous la forme d’un devis ou d’un contrat détaillé. L’essentiel est d’obtenir un accord écrit de la part du client sur la mission à réaliser. Ce contrat doit inclure :
- Un cahier des charges précis des prestations demandées. N’ayez pas peur d’être exhaustif, rien de pire qu’un flou artistique pour entretenir la confusion en cas de litige.
- La définition précise du prix consenti à votre client
- La définition précise des livrables
- Votre échéancier de livraison(s)
- Un échéancier précis de paiement par votre client : au mois, à la livraison, par abonnement, etc.
Ce contrat stipule aussi les délais de paiement négociés avec votre client, le plus court possible afin de ne pas grever votre trésorerie. Autre négociation clé: demandez un acompte lors de la commande, qui vous évitera d’avancer des frais trop importants pour ce client, et vous permettra de jauger de sa fiabilité et de son respect des délais de paiement. Ce contrat doit être signé par les deux parties avant le début de votre prestation.
CPAM (rattachement à la)
Afin de faciliter la gestion de la protection sociale, l’administration projette de rattacher progressivement les auto-entrepreneurs au régime général d’ici 2020. Cette démarche a commencé en 2018 par leur passage du RSI à la Sécurité sociale des indépendants.
Les nouvelles immatriculations de micro-entreprises seront automatiquement affiliées à la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) à partir de 2019. De leur côté, les dossiers rattachés à la Sécurité sociale des indépendants le resteront jusqu’au basculement général en 2020.
D
Déclaration (de début) d’activité
Les entrepreneurs qui exercent dans le commerce, l’artisanat ou les professions libérales peuvent commencer leurs activités avec une auto-entreprise. Il faut néanmoins une déclaration de début d’activité avant d’exercer.
Depuis 2016, cette déclaration se fait uniquement en ligne, auprès d’un Centre de Formalités d’Entreprise (CFE) compétent. Pour l’effectuer, l’auto-entrepreneur doit fournir :
- une copie de sa pièce d’identité ;
- un formulaire « P0 Micro-entrepreneur », appelé Cerfa P0 également ;
- l’immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés pour les commerçants ;
- l’immatriculation au Répertoire des Métiers pour les artisans ;
- une copie du diplôme ou un justificatif d’expérience pour ceux qui exercent une profession réglementée.
Déclaration du chiffre d’affaires
Les auto-entrepreneurs sont tenus de déclarer leur chiffre d’affaires, même les mois où celui-ci est à 0. Cette déclaration doit se faire mensuellement ou trimestriellement. Il convient par ailleurs de noter que l’auto-entreprise doit respecter un plafond (pour 2020) de 72 500 € pour de la prestation de service, ou 176 200 € HT de chiffre d’affaires pour la vente de biens. Si ce plafond est dépassé, l’autoentrepreneur risque de voir son statut changer vers celui de l’entreprise individuelle (tout dépend de la durée de dépassement des plafonds de CA).
Les déclarations de chiffres d’affaires des micro-entreprises doivent désormais être effectuées en ligne. Cette nouvelle disposition est appliquée aux auto-entrepreneurs et à tous les travailleurs indépendants. De plus, ils doivent effectuer leurs déclarations sur le nouveau site de l’URSSAF. Il est toutefois indispensable de créer un compte sur cette nouvelle plateforme.
Pour créer un nouveau compte, l’utilisateur devra notamment renseigner le numéro SIRET de son auto-entreprise et son numéro de Sécurité sociale. Afin de simplifier au maximum ces déclarations, il est important de savoir que l’URSSAF met également à disposition des contribuables une application mobile compatible iOS et Android.
Domiciliation de l’activité
Un auto-entrepreneur a la possibilité d’exercer son activité à domicile si aucune disposition ne s’y oppose. Il peut également faire appel à une société de domiciliation ou s’établir dans un local professionnel.
Dans ce dernier cas, le prix de l’aménagement et le loyer ne sont pas déductibles du chiffre d’affaires. Il est, en ce sens, important de bien anticiper les charges afin de mieux rentabiliser l’activité.
E
Entreprise individuelle
Très prisé des porteurs de projets, le statut d’Entreprise Individuelle facilite les démarches administratives en début d’activité. Il faut toutefois faire la différence entre une Entreprise Individuelle classique, une EIRL (Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée) et une micro-entreprise.
L’Entreprise Individuelle dans sa forme classique implique une responsabilité indéfinie de la part de son fondateur. En d’autres termes, son patrimoine personnel et celui de l’entreprise sont totalement confondus.
Ainsi, si son activité fait faillite, ses finances personnelles en seront directement affectées, à moins de prendre certaines mesures pour rendre au moins son patrimoine immobilier insaisissable.
Epargne
Indépendance rime avec incertitude quant aux revenus générés par votre entreprise. Il est donc important de vous constituer progressivement des réserves qui vous permettront de faire face aux éventuels retards de paiement ou ralentissements ponctuels d’activités.
Vous ne savez pas comment constituer votre matelas de sécurité ? Mettez à profit vos excédents financiers pour discuter avec votre banquier des meilleures solutions de placement qui feront travailler votre trésorerie : placements monétaires, comptes à terme, fonds euros contrat de capitalisation, actions, investissements immobiliers ? Un expert pourra vous indiquer les solutions les plus adaptées en fonction de votre horizon d’épargne, vos objectifs de rendement, votre volonté de prise de risque (ou pas), etc.
Si vous êtes freelance et que vous ne savez pas quelle part de vos revenus bruts provisionner pour votre épargne, appliquez la règle des 50/20/30 sur chacun de vos encaissements. 50 % de provisions pour les dépenses obligatoires comme votre loyer, vos impôts, votre assurance, vos charges fixes, vos charges sociales. Mettez 20 % de côté sur différents produits de placement, comme un plan d’épargne retraite vous permettant de bénéficier du dispositif Madelin, un livret facilement accessible qui fait travailler votre argent, et conservez 30 % pour le plaisir : activités sportives, loisirs, sorties, etc.
EIRL (entreprise individuelle à responsabilité limitée)
Avec l’EIRL, l’entrepreneur préserve son patrimoine personnel car la responsabilité de l’entrepreneur est dite « limitée ». Ce statut juridique donne également accès à de nombreux avantages fiscaux. En effet, ce type de structure est soumis par défaut à l’impôt sur le revenu (IR), mais il est néanmoins possible d’exercer l’option sur l’impôt sur les sociétés (IS), qui est irrévocable une fois exercée, avec un taux d’imposition à 15 % pour les 38 120 premiers euros .
Le dirigeant d’une EIRL bénéficie du statut de Travailleur Non Salarié (TNS). Il s’agit d’un régime plus avantageux par rapport au statut de salarié, car les cotisations sont basées sur le bénéfice professionnel imposable au titre de l’impôt. Mais le revers de la médaille concerne les droits à la retraite qui sont nettement moins intéressants.
EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée)
Pour faire simple, l’EURL est une SARL en mode unipersonnelle. Autrement dit, c’est encore une SARL, mais les associés deviennent une seule et même personne physique. L’entreprise peut être soumise à l’IR ou à l’IS selon le choix de son créateur.
D’autre part, ce statut juridique peut être comparé à la SASU à cause de la désolidarisation du patrimoine professionnel et privé de l’entrepreneur. Les formalités pour y accéder sont souvent complexes et coûteuses, et nécessitent un accompagnement. Mais au final, le créateur de l’entreprise est considéré comme un travailleur indépendant.
Expert-comptable
Contractualiser une relation avec un expert-comptable, c’est vous appuyer sur un tiers de confiance, chargé de mener les opérations en votre nom et dans vos intérêts : il est votre référent concernant toutes évolutions comptables, fiscales, sociales et juridiques de votre secteur. Son rôle
- Il est garant de vos comptes et tenu de vous conseiller, il joue un rôle de garde-fou social, fiscal, juridique et financier.
- Il vous fait gagner un temps précieux, que vous pourrez dédier au développement votre activité.
- Il limite vos risques de redressement fiscal, et porte la responsabilité civile et pénale des mauvaises décisions vers lesquelles il vous aurait orienté.e.
- La certification de vos comptes est un point clé pour obtenir le soutien de votre banque si vous sollicitez des facilités de caisse ou un crédit.
- Il optimise votre gestion de trésorerie et la manière dont vous vous rémunérez.
Vous l’aurez compris un expert-comptable est un partenaire de choix dans votre activité.
F
Facture
Si le contrat commercial constitue le socle indispensable pour éviter les impayés, la mise en forme de vos factures est tout aussi importante. Les informations indispensables à indiquer :
- Identification complète de votre entreprise (avec votre logo et le nom de votre société, le nom, le prénom et la fonction du contact en charge du dossier, l’adresse de la société, votre numéro de RCS et votre numéro de TVA intracommunautaire.)
- Identification complète de votre client (Avec le nom de la société, le nom éventuel de la filiale si vous avez contracté avec un établissement et non le siège, le nom et prénom du contact, l’adresse de facturation (qui peut être différente de celle du siège social), le numéro de RCS et le numéro de TVA intracommunautaire.
- Détailler la nature de la vente (Rappeler le type de prestation fournie par vos soins, en précisant le numéro du bon de commande et / ou du contrat commercial. Joignez à votre facture le ou les PV de livraison, ou tout élément attestant de la réalisation de la prestation et de sa bonne réception par le client.)
- Indiquer les pénalités de retard (N’oubliez pas de mentionner la date d’envoi sur votre facture, et de rappeler le délai de règlement fixé par contrat, ou à défaut le délai de règlement souhaité. Ajoutez le taux de pénalité de retard qui s’applique, ainsi que les frais de recouvrement en cas d’impayé et, le cas échéant, les conditions d’escompte.)
- Centraliser les informations et indiquer votre RIB / IBAN (Simplifiez la vie de votre client en indiquant directement sur votre facture l’adresse de règlement par chèque, ainsi que votre RIB / IBAN.
- Les éléments légaux nécessaires à la validité de la facture (Si vous êtes assujetti à la TVA, précisez pour chaque prestation livrée son montant HT, le montant de TVA et le montant TTC correspondant, ainsi que les totaux pour chaque colonne. Si vous n’êtes pas assujetti à la TVA, ajoutez sur votre facture la mention légale « TVA non applicable selon l’article 293 B du Code Général des Impôts ».)
I
Impôt (versement libératoire)
Pour s’acquitter de l’impôt sur les revenus de l’activité de leur micro-entreprise,les indépendants ont la possibilité de choisir entre deux modes de paiement.
Ils peuvent notamment payer cet impôt à la date prévue pour le versement annuel des IR. Sinon, ils peuvent opter pour le versement libératoire qui s’effectue au moment du paiement des cotisations sociales. Il s’agit d’un montant supplémentaire valant IR.
L’administration fiscale établit régulièrement un revenu maximum pour pouvoir accéder à cette option. Pour 2020, le plafond du revenu fiscal de référence est fixé à 27 519 euros.
M
Micro-entrepreneur
Le régime micro-entrepreneur est souvent conseillé par les spécialistes et les serials investisseurs pour démarrer une activité en freelance. Les formalités pour créer ce type d’entreprise sont très simples. Il suffit de s’inscrire sur le site du CFE (Centre de formalités des entreprises), une plateforme rattachée à l’URSSAF.
En fonction de ses revenus, l’entreprise sera soumise à une déclaration trimestrielle ou mensuelle. Par ailleurs, avec ce régime, l’entrepreneur aura la possibilité d’opter pour un versement libératoire de l’IR. De cette manière, toutes les charges pourront être payées en une seule fois.
Cependant, ce statut juridique est soumis à des plafonds, à hauteur de 72 500 euros hors taxes pour les prestations de services et de 176 200 euros hors taxes pour les activités commerciales.
N
Néo-banque
Ce terme désigne les banques nouvelle génération, où toutes les opérations sont dématérialisées et gérées en ligne. Plutôt tournées (pour l’instant) vers les micro-entreprises, freelances et auto-entrepreneurs, elles sont accessibles via une appli mobile, répondant ainsi aux attentes de clients toujours plus nomades et connectés.
Elles apportent aux entrepreneurs un compte bancaire et une carte bancaire, la possibilité de faire des virements, des paiements et des retraits, une promesse de transparence sur les frais afférents, et des services censés faciliter la gestion de leur trésorerie.
Networking
Ne négligez pas votre réseau, c’est votre force. Toutefois, mettre à contribution son réseau (ou networker) ne se résume pas à une stratégie en ligne. Il s’agit surtout d’améliorer sa visibilité et de solliciter ses connaissances pour développer son activité.
Le freelance doit renforcer sa notoriété en ligne, tout en essayant d’étoffer son carnet d’adresses dans des évènements réunissant des professionnels évoluant dans le même secteur d’activité. Il s’agit de parvenir à faire parler de soi dans les endroits où des professionnels pourront être intéressés par votre savoir-faire.
O
Obligations comptables
Un auto-entrepreneur est tenu de disposer d’un livre de recettes encaissées à jour. Un registre des achats est également nécessaire pour ceux qui exercent une activité de vente de marchandises, de denrées ou de fournitures, et pour ceux qui fournissent un service d’hébergement. Par ailleurs, pour toute vente réalisée et toute prestation fournie, l’auto-entrepreneur doit impérativement remettre une facture à ses clients.
Les EIRL, EURL, SA, SARL et autres SAS sont astreintes aux obligations comptables de tout commerçant : la société doit établir au moins une fois par an un bilan, un compte de résultat et des annexes.
Les personnes soumises au régime fiscal de la micro entreprise ne sont tenues que des obligations comptables simplifiées : Un livre recette (pour les auto-entrepreneurs exerçant la vente, un registre des achats).
P
PAS (prélèvement à la source)
Depuis 2019, le prélèvement à la source (PAS) de l’impôt sur le revenu (IR) concerne indifféremment les salariés, les auto-entrepreneurs et les indépendants. Les contribuables concernés doivent s’acquitter d’un IR à travers des acomptes payés par mois ou par trimestre.
Dans le cas où l’administration fiscale ne dispose pas de références ou de références ayant évoluées (changement de situation exemple passage de salarié à micro entrepreneur) : l’administration fiscale permet au contribuable d’adapter directement en ligne les nouveaux taux de prélèvements en fonction de vos nouvelles ressources à venir via impots.gouv.fr
Dans tous les cas, le travailleur indépendant devra effectuer une déclaration annuelle de ses revenus.
PV de livraison
Après la signature du contrat, Il est essentiel de faire reconnaître le travail fourni à chaque étape. Que ce soit des jours de prestations ou des unités d’œuvre dans le cas de prestations intellectuelles ou la livraison de produit, il est impératif de décrire le plus précisement possible ce qui vient d’être délivré au client. Autant que faire ce peut valoriser le montant financier de la prestation faisant l’objet du PV afin qu’il puisse y avoir un lien entre le PV et la facture.
Établissez un PV de livraison signé par le client chaque fois que vous lui remettez un livrable, qui indique la date, l’heure de réception et la personne habilitée ayant accusé réception.
R
Régime fiscal et social
À l’issue de sa déclaration d’activité, l’auto-entrepreneur est inscrit d’office au régime fiscal de la micro-entreprise (et à la CPAM depuis 2020). Il peut néanmoins basculer vers un régime fiscal basé sur le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu. Les déclarations à effectuer varient selon le régime choisi.
S
SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle)
La SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) est une SAS (Société par Actions Simplifiée) qui ne compte qu’un seul associé. Ce statut juridique se démarque par sa grande souplesse et est une alternative intéressante pour un entrepreneur qui ne souhaite pas s’installer en nom propre (en entreprise individuelle). De plus, l’associé unique est totalement libre de fixer les règles de fonctionnement de l’entreprise.
Toutefois, la rédaction de son statut nécessite beaucoup de rigueur et il est vivement recommandé d’avoir recours à un professionnel. Une SASU doit avoir un capital social et les statuts doivent définir l’organisation et le fonctionnement de l’entreprise. Enfin, l’associé fondateur de la SASU est assimilé-salarié. Il bénéficie ainsi d’une meilleure protection sociale qu’un gérant non-salarié comme dans l’EIRL, et la responsabilité de l’entrepreneur se limite à ses apports.
Sécurité sociale
Vous créez votre auto-entreprise en 2020 ? La Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) prend en charge l’ensemble des assurés qui débutent une activité indépendante.
Vous avez créé votre auto-entreprise avant 2019 ?
- Si vous êtes auto-entrepreneur à titre principal, votre couverture sociale était gérée jusque-là par la Sécurité Sociale des Indépendants et par le biais d’organismes conventionnés (La Ram, Harmonie Mutuelle, etc…). Vous allez être basculés en 2020 à la CPAM.
- Si vous êtes auto-entrepreneur à titre complémentaire, vous restez rattaché à votre régime d’assurance actuel.
Statut juridique
En France, le travailleur indépendant a le choix entre plusieurs formes juridiques. Il peut soit opter pour une entreprise individuelle (EI, EIRL, régime auto-entrepreneur),soit pour une entreprise unipersonnelle (EURL, SASU).
T
TJM ou tarif journalier moyen
Le Tarif Journalier Moyen est le montant que facture un freelance pour une journée de travail. Avant de le déterminer, il faut d’abord avoir une idée précise des tarifs pratiqués sur le marché sur son secteur d’activité. Ce travail d’analyse va permettre d’aider à définir sa stratégie de positionnement.
Trois possibilités s’offrent ensuite au freelance :
- Appliquer un tarif plus bas que celui du marché pour augmenter son attractivité.
- Se positionner sur un tarif plus élevé pour valoriser l’aspect qualitatif de son travail.
- S’aligner tout simplement sur la moyenne du marché.
Quelle que soit l’option choisie, le calcul du TJM demande du temps et de la réflexion. L’erreur généralement commise par un travailleur indépendant, c’est de fixer un tarif équivalent à son ancien salaire, en faisant totalement abstraction de l’évolution de sa situation et des charges engendrées par sa nouvelle activité.
Tableau de gestion de trésorerie
Gérer sa trésorerie revient à dissocier ce qui est réellement acquis de ce qui est dû, à anticiper tous les mouvements dans le temps afin de faire les provisions nécessaires, dans le but d’avoir toujours du cash disponible sur le compte bancaire pour faire face à vos différentes dépenses : TVA, charges sociales, factures de vos fournisseurs, etc.
Vous l’aurez compris, en matière de trésorerie, l’anticipation est reine ! Votre tableau de trésorerie vous permet de planifier ces mouvements, d’identifier les sources de produits et de charges, et d’avoir une vision chronologique des événements (hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle et annuelle). Cet outil indispensable vous permet de piloter en amont votre trésorerie disponible : le meilleur moyen d’éviter les pénuries de liquidités, et de programmer vos prochains investissements au moment le plus opportun.
Non seulement vous anticipez, mais en bonus vous construisez un historique de vos revenus, qui vous permettra de savoir exactement combien vous avez généré comme chiffre d’affaires et combien vous avez dépensé en charges, et donc d’évaluer votre rentabilité.